Lors de la
matinale de France inter de lundi, Ségolène Royal annonçait sa volonté d'aller
vers le zéro déchet à l'incinérateur, parlant de réduction à la source, de
meilleure conception et même de valorisation des déchets via la méthanisation.
La
deuxième bonne nouvelle est arrivée mercredi lorsque les députés ont voté pour
l'amendement de loi interdisant les sacs plastiques à usage unique à partir du
1er janvier 2016! Les lieux de vente ne pourront donc plus en fournir! Bien sûr
les syndicats de commerçants y sont opposés... Le changement d'habitude en
France fait toujours aussi peur...
Le projet
de loi sur la biodiversité de Ségolène Royal a l'air de faire bouger les
choses, on ne demande qu'à voir la suite!
Mi-juin
nous avions un week-end de fête entre copains pour célébrer le mariage d'un
couple d'amis. Prévoyants, nous sommes venus avec deux verres en plastique
réutilisable (comme ceux distribués dans les festivals), ça nous a permis
d'éviter de se servir d'un nouveau verre en plastique pour chaque bière et je
l'ai même utilisé pour le jus d'orange du matin ou le vin de la soirée vin
fromage. Et puis ce verre avait l'avantage qu'on ne le perdait pas ayant notre
nom écrit dessus.
Mais en
fait mes amis nous ont épatés car ils avaient en fait achetés la vaisselle
nécessaire pour le we : des verres, des assiettes et des couverts. Un lave
vaisselle industriel permettait de laver la vaisselle entre chaque repas: plus
agréable de manger dans de la vaisselle en dur et moins de déchets!
Et quand
je leur ai demandé ce qu'ils allaient faire de toute cette vaisselle: ça
servira pour les prochains week-ends de copains!
Quand on arrive dans une nouvelle ville les consignes de tri ne sont jamais faciles à appliquer. Heureusement il y a deux sites internet très bien faits à San Francisco pour nous aider.
A l'utilisation j'ai compris que seuls les plastiques durs étaient recyclés. Les films plastiques et sacs plastiques et autres plastiques mous ne sont pas recyclés. Pour les sacs plastiques j'ai trouvé une possibilité, l'apport volontaire au supermarché:
A l'extérieur, les poubelles de tri sont bien présentes aussi, on ne peut pas les manquer:
Ce matin un ami met le lien vers cet article sur Google +: http://ecologie.blog.lemonde.fr/2014/06/24/le-cout-de-ces-publicites-qui-inondent-vos-boites-aux-lettres/
Cela me fait penser à une scène à laquelle j'ai assisté la semaine dernière à Toulouse. Je marchais dans la rue et sur le trottoir d'en face je vois 3 personnes bien habillées (type commerciaux) parler fort en s'arrêtant devant chaque maison pour y déposer des prospectus. Un trentenaire qui chargeait sa voiture et revient vers chez lui les interpelle alors (ils étaient déjà 20 m plus loin). Faisant la sourde oreille et accélérant le pas les 3 "distributeurs" ne se retournent pas. Le jeune est obligé de crier pour attirer leur attention. Il leur demande alors si c'est eux qui ont mis les prospectus dans sa boîte aux lettres et pourquoi ils n'ont pas respectés l'autocollant "stop pub" apposé sur chaque boîte aux lettres. Ils répondent tout en fuyant qu'il ne s'agit pas de pub mais d'information. Le jeune leur répond que si ça n'est pas de l'information municipale alors c'est illégal. Les 3 personnes ont déjà tourné au coin de la rue, sifflant un "c'est ça, c'est ça" entre les dents.
Comme l'explique très bien l'article la plupart de ces documents vont directement à la poubelle, ils ont un coût de production répercuté sur le prix des produits et ils génèrent de nombreux déchets inutiles à traiter. La campagne lancée il y a quelques années du "stop pub" n'a pas été suivie et il n'y a pas de pénalisation financière pour ceux qui ne la respecte pas.
Dans mon immeuble nous avons un digicode et il est indiqué que les publicités sont interdites. Cependant certains arrivent toujours à entrer soit en suivant quelqu'un, soit en appelant un appartement. Il y a deux semaines mon interphone sonne et un monsieur me dit "je veux accéder aux boîtes aux lettres", je demande pour quoi faire il répète "je veux accéder aux boîtes aux lettres". N'ayant pas de réponse j'ai fini par raccrocher sans ouvrir mais je suis certaine que quelqu'un d'autre lui aura ouvert. Depuis quelques temps une corbeille a été installée dans l'entrée pour éviter que les prospectus ne traînent. Mais j'ai l'impression que cette corbeille est utilisée pour tous types de déchets. Alors je me pose la question: est-ce que son contenu est ensuite trié? Est-ce que le gardien a la patience de séparer l'enveloppe plastique et le papier ?
Au delà des pubs non adressées ce qui m'énerve le plus ce sont les ONG. Ils envoient quantité de courriers chaque année contenant des cadeaux (carnet, étiquettes, stylos, porte-clefs...) multipliant les enveloppes plastiques... A chaque fois j'ai la même réaction: est-ce que mes dons servent à ça?? Vu ce que je donne chaque année ça ne couvre qu'une infime partie de toute cette publicité... Je les appelle donc pour leur demander d'arrêter de m'envoyer des courriers et de me contacter par mail. Souvent j'arrête de donner à cette association et je choisis celle qui ne m'a envoyé qu'un mail ou une lettre simple sans plastique ni cadeau.
3 types de poubelles sont ramassées le vendredi dans notre rue: vert pour le compost, bleu pour le recyclable et noir pour le reste! Une fois par semaine ça ne semble pas beaucoup, on va voir comment ça se passe avec les couches :-)
Voilà ce qu'il fait mettre où:
Le ramassage du compost est top on peut tout y mettre: tous les restes alimentaires même la viande et le poisson et les papiers sales genre boîtes à pizza!!
Par contre les sacs plastiques ne vont nul part, quand je vous disais que les sacs plastiques c'est ce qu'il y a de pire, il faut appeler un numéro spécial mais à ne mettre dans aucune des 3 poubelles!
Enfin je suis très étonnée que les briques alimentaires aillent dans la poubelle noire... J'aurai vraiment cru que c'était recyclé ?!
Ça y est nous sommes arrivés. Première rencontre avec le "zéro waste" dès les toilettes de l'aéroport au dessus du distributeur de serviettes en papier:
Déjà dans l'avion j'ai vu plusieurs personnes qui faisaient remplir leur verre/gourde personnelle au lieu d'utiliser les verres en plastique...
Enfin un petit tour chez l'épicier du coin pour le dîner et Seb revient avec ce sac (j'espère que ça sera le seul sac en plastique qu'on utilisera :-)
De plus en plus de mesures politiques ont été prises dans le
monde concernant l'interdiction des sacs en plastique.
A San Francisco, depuis 2007, les sacs plastiques sont
bannis des supermarchés, avec obligation d'utiliser des sacs en papier ou en
plastique compostable.
Le Burkina Faso, tout comme son voisin le Togo et d’autres
pays tels la Tanzanie, l’Ile Maurice et le Rwanda, dispose désormais d’une loi
interdisant la production, l’importation, la commercialisation et la
distribution des emballages et sachets plastiques non biodégradables. Cette
disposition légale a été initiée au regard des dégâts que causent les sachets
et emballages plastiques non biodégradables. Ces derniers mettent entre 100 et
400 ans pour disparaître alors que par leur nombre très élevé, ils recouvrent
le sol et empêchent l’infiltration des eaux de pluie. Pour le cas du Burkina,
environ 30% des bétails meurent chaque année après avoir ingurgité des
sachets.Salifou Ouédraogo, Ministre de l’Environnement et du développement
durable. estime que « les sachets ne sont ni prioritaires ni indispensables
dans la vie des hommes ». Avouez qu'on ne pourra pas le contredire...
En octobre 2012, Haïti avait déjà instauré une interdiction
des sacs en plastique et des emballages en polystyrène sur tout son territoire,
afin, selon le premier ministre, Laurent Lamothe, de protéger son littoral et
ses mangroves, menacés d'asphyxie par les détritus.
En France et en Europe on a toujours autant de mal à prendre des décisions claires. L'UE a enfin mis en place cette année une taxe sur les sacs de caisse non biodégradables mais pas d'interdiction... Encore une fois un manque de volonté politique et certainement des lobby derrière ces non-décisions.
C'est donc au citoyen d'agir en pensant toujours a apporter son cabas réutilisable et a refuser systématiquement les sacs en plastique en caisse. Je suis horrifiée a chaque fois que je vais a la parapharmacie lafayette à Toulouse de voir se déverser un flot de personnes chargées de sacs en plastique orange...
A Chicago, une sandwicherie (fast-food) tourne depuis deux ans sur le principe "Zéro déchet". En deux ans ils ont produit l'équivalent des déchets produits par un restaurant classique du même type en une heure (et la plupart de ces déchets ont été apportés par des clients!).
Hier matin, je suis allée rencontrer l'association Mitsa que j'ai découverte il y a quelques jours grâce à une affiche sur les couches lavables. Elle se trouve a Toulouse 40 bis chemin de prat.
Lorsqu'on visite leur site, on découvre qu'ils font pas mal d'activités autour des couches lavables: location aux particuliers, location aux crèches, cours de couture, vente de produits confectionnés par l'association...
J'ai rencontré la couturière de l'association. En effet les couches qu'ils louent ont été fabriquées par l'association en coton et chanvre bio pour la partie absorbante et en coton enduit pour l'extérieur. Leur choix a été vers les matériaux qui demandaient le moins d'eau.
Les kits a louer sont très complets :
Comme je pars dans moins d'une semaine, j'ai décidé de les tester a mon retour. Hélas, l'association est en difficulté et fait le point sur ses diverses activités et sur la manière d'aborder la prévention sur son territoire.
Enfin, concernant la vente de produits j'ai acheté de protège-slips faits également par l'association: 2,5 euros pièce au lieu de 17 euros chez Plim... sans commentaires!
Depuis quelques mois on a fait un truc tout bête chez nous: on a affiché les heures creuses sur le chauffe eau (idée piquée chez mes parents). Depuis, les lave-linge et lave-vaisselle ne tournent qu'à ces moments-là sauf exception (départ en week-end par exemple). Et on est devenu des pros de la programmation des deux machines!
Au delà de l'aspect économique (pendant ces heures là l'énergie est moins chère) c'est aussi écologiquement responsable: l'énergie qui est produite dans les "creux" ne demande pas de compléments d'énergie charbon lourde en dégagement de carbone.
Alors pensez-y c'est tout bête et apprenez à vous servir du programmateur!
Pour allaiter mon bébé j'ai fait le choix du biberon, choix très personnel duquel je ne parlerai pas sur le blog.
Du coup, je me suis un peu renseignée sur les types de biberons. Bien sûr il faut absolument éviter les biberons en plastique contenant du bisphenol A, d'ailleurs je pense qu'il est très difficile d'en acheter en contenant aujourd'hui.
Mais au delà du bisphénol A, les biberons en plastique contiennent d'autres substances potentiellement toxiques, j'ai donc opté principalement pour des biberons en verre. En plus, le verre est facilement recyclable.
Pour la tétine je préfère le caoutchouc au silicone. La tétine en caoutchouc est issue d'une transformation du latex extrait de l'arbre Hévéa. Le silicone, lui, est un produit de synthèse. De plus, si la tétine est en caoutchouc naturel elle est produite sans adjuvants toxiques et sans la protéine responsable des allergies caoutchouc/latex. Et argument non négligeable les tétines en caoutchouc sont biodégradables alors que celles en silicone ne le sont pas.
J'ai aussi un biberon plastique et quelques tétines en silicone mais mon fils n'ayant pas l'air de faire de différence, j'utilise en priorité la combinaison verre/caoutchouc.
Après la mooncup dont je vous parlais ici, je teste maintenant les plim, des protections intimes lavables fabriquées en France: http://www.plim.fr/fr/
J'ai choisi le modèle protège-slip SMART, elles sont en vente chez Biocoop pour celles qui veulent les voir en vrai avant de commander! Je ne sais pas encore si c'est pratique mais c'est joli!
Comme je le disais dans un autre article, mon expérience n'a pas été très concluante pour le moment. Avant que mon fils ne soit né, je m'étais beaucoup renseignée auprès de deux copines qui, toutes deux, utilisent des couches lavables avec leur premier enfant: la première uniquement la journée quand elle ou son conjoint s'occupent de leur fils (la nounou utilise des jetables) et la deuxième à 100%.
Pour faire du 100% il faut avoir un type de couches particulier très absorbant avec une sur-couche imperméable qui permet à l'enfant de faire sa nuit sans avoir à le changer.
J'ai eu beaucoup de chance pour tenter mon expérience couches lavables puisque l'une de ces deux copines m'a prêté tout le kit journée taille 1 pour que je teste. Pas besoin d'investir et surtout en plus de faire du lavable, on fait du re-use. Les couches sont des g-diapers, c'est le même principe que les couches hamac en France: tout est démontable et lavable séparément: la couche, la nacelle en plastique, l'absorbant lavable en microfibre et le voile de protection. Même sur les modèles TE1 (tout en un) on met un voile de protection biodégradable qui se jette avec les souillures. Ca a quand même bien évolué depuis les langes de nos grands-mères!
Ca donne ça en vrai sur les g-diapers:
Avouez que ça lui donne un super look! Ce qui est sûr c'est que c'est beaucoup plus joli que les couches jetables. Et ses petites fesses ne sont pas en contact avec des matières plastiques ou traitées chimiquement!
Hélas, les coucheslavables pour l'instant n'ont pas remporté de franc succès avec mon fils, j'ai eu beaucoup de fuites et du coup il fallait tout laver à chaque fois (y compris sa tenue) et il avait beaucoup de mal à dormir supportant mal l'humidité. Au bout d'une heure, il fallait que je le change car il se mettait à pleurer. Ce qui est sûr c'est qu'il faut le changer plus souvent car ces couches sont moins absorbantes que les jetables. Mais en pleine phase de découverte de la maternité et pour lui d'apprentissage de rythmes siestes/phases de réveil je suis vite repassée au jetable. De temps en temps, je lui en remets une en me disant que ça fait toujours une jetable de moins qui encombre nos déchetteries (il n'y a pas de petite victoire!)
Mais je n'abandonne pas parce que quand on réfléchit aux conséquences c'est presque insupportable...
Si nous rassemblions durant une année toutes
les couches usagées de Toulouse sur la place du Capitole, le tas atteindrait 10
m de haut !!
....C'est à dire juste un peu en dessous de
l'horloge. Vous y penserez en passant...
Un enfant utilisera 5000 couches jetables,
soit près d'une tonne de déchets non valorisables (emballage non compris).
Incinérées, ces dernières dégagent des polluants comme la dioxine. Enfouies,
elles se dégradent entre 300 et 500 ans, contaminant le sol et l'eau de
produits chimiques toxiques.