mercredi 25 novembre 2015

Les déchets au bout du monde

Alors que nous étions au bout du monde, sur notre petite île au milieu d'un fjord norvégien, nous avons été étonnés et épatés par la gestion des déchets.

150 habitants sur une île isolée, 5 types de poubelles!


- Compost (et oui! Comme à San Francisco et à Portland ici on ramasse le compost même les restes de viande et poisson!)
- Papier/carton
-Verre/metal
- Plastique
- le Reste 

Je suis allée jeter un coup d'oeil à leur site: avant même d'expliquer les différents types de poubelles on y parle de réduction de déchets ! Encore un endroit où ils ont tout compris!
http://www.sandefjord.no/en/residents/household-waste/

Acheter c'est voter

Je l'ai vue! Bea Johnson! La reine du Zéro  Déchet. Au tout début de ce blog il y a eu deux moteurs: un voyage au Vietnam et un livre: Zéro Déchet de Bea Johnson. 


Son livre et son mode de vie ont beaucoup impacté le mien. Avec une copine convaincue aussi du zéro déchet, nous sommes donc allées assister à sa conférence. Ce que j'en retiendrai (en plus de tous les rappels de son livre qui m'ont bien remotivée) c'est cette phrase: acheter c'est voter.

Lorsque j'achète un paquet de gâteaux sur-emballé  je dis inconsciemment à ceux qui me le vendent que je veux que mes gateaux soient entourés de plastique et de carton. Lorsque je mets les pubs qui sont dans ma boite aux lettres à la poubelle au lieu de les refuser je dis que je veux bien les recevoir. Lorsque je prends le stylo gratuit à une formation, je dis que je veux qu'on produise des stylos publicitaires pour me les offrir. Chacune de nos décisions a un impact sur la manière dont seront fabriqués nos produits. Chacune de nos décisions au moment d'acheter ou d'utiliser des produits aura un impact sur le futur.

En cette periode de Cop21 prenons donc nos responsabilités et agissons anonymement au travers de nos décisions quotidiennes face aux objets du quotidien. Réfléchissons avant d'acheter ou d'accepter des objets offerts. Faisons nous entendre!

lundi 23 novembre 2015

COP 21 le blog participe!

Dans le cadre de la COP21 France2 a créé un site regroupant des initiatives dans toute la France d’individus qui à leur échelle ont décidé de prendre activement part au changement de société que nous engage à faire le réchauffement climatique. 

Et ce blog en fait partie!!


Bonne lecture!!

mardi 11 août 2015

Take it easy

Cet été nous sommes partis deux semaines sur une île au milieu d'un fjord en Norvège. Une toute petite île de 150 habitants, 4,4 km2, pas de voitures, pas de magasins, un ferry (très cher) toutes les heures environ pour rejoindre le continent. 

Et bien cet endroit était le paradis!
Pas de superflu, pas de tentation consumériste, pas de stress.

Prendre le temps de vivre. Deux personnes de l'île, étonnées d'avoir des touristes sur leur île et qui restaient deux semaines en plus (!), ont tenu à nous donner un conseil:  "take it easy". En effet c'est ce que nous avons fait.


Du temps pour se promener, faire du sport, faire du bateau, lire, dormir. Mais aussi pour sociabiliser au café/bar en plein air (seul commerce de l'île où tout le monde se retrouve pour boire une bière ou faire des quizz) ou en s'invitant entre voisins (encore une fois, ayant fait un échange de maison, nous avons eu la chance d'être très chaleureusement accueillis par les voisins et amis des propriétaires). 

Nous avons peu pris le ferry, seulement pour aller faire nos courses hebdomadaires et explorer une fois la région à vélo. Nous avons profité de l'île et du temps qu'elle nous offrait. Nous avons ralenti notre rythme et c'était un luxe exceptionnel!

Je trouve que cette expérience illustre parfaitement encore une fois le moins et le mieux et je suis heureuse de la partager sur ce blog.
Nous n'oublierons jamais ce petit paradis norvégien et ses habitants!

jeudi 18 juin 2015

Déplacer une tonne pour une baguette

Mon père a partagé une réflexion récemment qui revient régulièrement à mon esprit.

On déplace trop souvent et sans assez réfléchir une tonne pour des raisons qui ne le justifient pas. La tonne c'est la voiture. Il prenait deux exemples. Le premier: aller acheter une baguette de pain. La deuxième: aller poster une lettre à la poste avant l'heure de levée. Depuis leur maison les deux trajets prennent environ 1/2 h à pied.

Aujourd'hui on ne se pose pas la question: on prend sa voiture pour un oui ou pour un non. C'est facile. Preuve que le pétrole n'est pas assez cher pour nous en dissuader. Pourtant l'impact environnemental, lui, est bien là.

Mais quand on prend un peu de recul on se rend compte de cette aberration: on déplace une tonne de ferraille pour déplacer une lettre ou une baguette de pain et soi.

Alors, mon père prend le vélo à chaque fois qu'il va acheter le pain ou au pire le scooter.
Depuis, le matin, j'observe avec tristesse tous les automobilistes, seuls dans leur voiture, coincés dans les bouchons... surtout quand j'en fais partie!

mercredi 27 mai 2015

Lettre ouverte à la parapharmacie Lafayette

Madame, Monsieur,

J'ai attendu deux semaines avant de commencer à écrire. Deux semaines pour réfléchir à comment vous adresser ces quelques mots... Et puis je me suis dit que ce blog se devait de relayer mon message.

Il y a deux semaines donc, je suis allée à la parapharmacie Lafayette à Toulouse, comme régulièrement, pour acheter du lait en poudre pour mon bébé. Lorsque j'arrive à la caisse, comme à mon habitude, j'ai mes sacs en tissu prêts. Comme je sais que vous ne demandez pas si le client souhaite un sac plastique mais que vous le dégainez plus vite que votre ombre, je suis devenue maître dans l'art de décliner le sac en plastique avant même que le premier article ait quitté la main du caissier. J'ai toujours été étonnée qu'ici vous ne demandiez pas si nous voulions ou pas un sac en plastique comme dans la plupart des magasins aujourd'hui, mais je n'ai jamais rien dit. Car j'avais encore la liberté de dire non.

Il y a deux semaines vous m'avez répondu que le sac en plastique était obligatoire. Nouvelle directive de la direction. Je suis indignée: comment peut-on obliger le client à prendre un sac en plastique, alors qu'on cherche à réduire partout sa consommation connaissant son impact environnemental dévastateur ? Légalement je me pose même la question de cette possibilité (j'adresserai d'ailleurs cette question à zéro  waste france). 

A la caisse principale, on m'assure que les sacs peuvent être rendus à la consigne. J'y vais donc pour rendre mon sac, il est jeté par terre avec d'autres déchets. Même s'ils sont effectivement réutilisés, quel client fera l'effort de transvaser ses achats à la sortie pour ensuite faire dix minutes de queue à la consigne? Si nous n'aidons pas un peu les consommateurs alors il est certain que nous ne réduirons pas les déchets inutiles.


Je comprends bien sûr que cette décision vous assure une marée de sacs plastiques orange tous les samedis dans Toulouse, ce qui en fait une très "bonne" décision marketing. Mais vous vous cacherez très certainement derrière une décision visant à réduire les vols. Je suis persuadée que vous êtes capables de trouver des solutions bien plus innovantes à ce sujet, le plastique étant devenue une solution du passé.

Je serai bien sûr très heureuse de publier ici votre réponse.

Veuillez recevoir mes salutations les meilleures,
Vanareva

jeudi 2 avril 2015

Juste de l'eau!

J'aime à penser que deux symboles de ma démarche sont la bouteille d'eau en plastique et le sac en plastique.

Deux éléments à tel point ancrés dans notre quotidien qu'il est très difficile de s'en passer complètement. Et pourtant ils assistent deux fonctions qui remontent à la nuit des temps: boire de l'eau et porter des objets.

Je vous encourage vivement à regarder cette vidéo qui montre très simplement l'absurdité de la bouteille d'eau en plastique (d'où elle vient et ce qu'elle engendre). Vraiment très bien animée, en anglais sous-titrée français, ça dure 8 minutes et tout est expliqué!



mercredi 1 avril 2015

Un conte de France-Afrique

Mon mari se déplace pas mal au Sénégal depuis quelques mois pour travailler sur leur politique énergétique et, au retour de ses voyages, il m'a raconté une petite histoire racontée par des locaux que j'ai envie de vous raconter comme un conte.

Imaginez un pays ensoleillé où les agriculteurs ont arrêté de cultiver leurs propres légumes car ces légumes qu'ils produisent coûtent plus chers que ceux qui sont importés d'une région au Nord, sur un autre continent, et qui sont produits sous serres en quantités astronomiques asséchant les réserves en eau et abîmant le sol avec divers produits chimiques. Imaginez aussi que ces agriculteurs du Nord arrivent à produire moins cher que ce pays ensoleillé et à transporter sa marchandise grâce à des subventions.

Imaginez que ces anciens agriculteurs et leurs descendants se retrouvent sans métier, sans travail et décident de quitter leur terre pour trouver du travail et pouvoir faire vivre leur famille.

Imaginez alors que ces personnes vont dans cette région du Nord pour travailler comme des forcenés sous les serres sans contrat de travail et avec une population locale qui les rejette et les accuse de voler le travail des locaux.



Quelle est la conclusion de ce conte? Que cherche-t-on à faire ?
Dans un conte, les gens du Nord finiraient par produire la nourriture dont ont besoin les personnes qui vivent au Nord tout en préservant leur écosystème, les gens du Sud pourraient rester au Sud et produiraient la nourriture qui les fait vivre au quotidien. L'importation se résumerait à ce qui ne peut pas être produit localement pour des raisons de climat ou d'industrie. Mais la vie n'est pas un conte, n'est-ce pas?

dimanche 8 février 2015

De notre dentifrice à notre cancer

Vidéo très intéressante sur les micro-billes contenues dans nos produits de beauté. Saviez vous qu'elles sont à l'origine de certains de nos problèmes de santé ?


Cosmétique fait maison!

Aujourd'hui je me suis lancé un nouveau défi : faire mon premier produit cosmétique maison!
Ça fait quelques mois que je n'arrive plus à acheter des produits de beauté à cause de tous les déchets qu'ils génèrent, de leur coût exorbitant non justifié et de leurs composants nocifs pour la nature et pour la peau.
J'ai commencé par remplacer mon déodorant par une pierre d'alun brute. Résultat parfait: je trouve que cela marche même mieux que le déodorant bio que j'utilisais. Je suis convaincue à 100%.

La semaine dernière j'ai rencontré une fille qui faisait elle même ses cosmétiques à partir d'un site: http://www.aroma-zone.com
Super pratique: des recettes sont proposées avec la liste des ingrédients, le matériel nécessaire et le mode opératoire. Une fois la recette choisie on peut commander tout ce qui nous manque directement à partir de la recette: ingrédients et matériel. J'ai tout reçu à la maison quelques jours plus tard et je me suis lancée dans la fabrication.

Malgré quelques erreurs de débutante, ma crème ressemble bien à une crème: la texture est parfaite et elle sent bon!!

Et mon contenant en verre est réutilisable !






mardi 3 février 2015

Le bio en supermarché

Ca vous choque pas vous le rayon bio dans les supermarchés ?
Bio peut-être mais pas zéro déchet!!

mercredi 14 janvier 2015

Quelques changements dans ma salle de bain...

Un seau dans la douche pour récupérer l'eau de chauffe (dont je me sers pour arroser les plantes et dans les toilettes à la place de la chasse d'eau),


du savon et du shampoing en pain:

Et enfin le retour des couches lavables en location grâce à l'association Mitsa!


mardi 13 janvier 2015

Pourquoi sommes-nous si pressés? Vers où courons-nous ?

Depuis quelques mois, depuis mon congé maternité puis notre voyage je pense, j’ai pris conscience du rythme auquel je vis dans mon quotidien. Ma journée, mon travail, mon week-end, ma vie est rythmée par des listes de tâches que je dois réaliser. Ces listes ne se terminent jamais puisque, toujours, des nouvelles tâches s’ajoutent. Depuis quelques semaines je tente de modifier mes habitudes : moins de listes, et changer les phrases « il faut » par « je décide de… » ou autre chose dans ce style. Pas facile surtout que faire des listes procure également un soulagement qui est de se libérer l’esprit : une fois noté je n’ai plus peur de l’oublier.

Liée à ces tâches je me pose la question : est-ce que je ne traverse pas mes journées au plus vite en tentant d’abattre le plus de tâches possibles afin d’arriver à la suivante ? C’est étonnant car quand j’accomplis un certain nombre d’objectifs, j’ai  une sensation de bien-être. Et à la fois les journées passent à 100 à l’heure : j’ai l’impression que 90% de ma journée consistait à faire quelque chose au plus vite pour passer à la tâche suivante. Ne perd-on pas notre temps, notre vie à 90% comme cela ? Est-il possible de vivre en pleine conscience chacune de nos activités sans penser à la suivante ? Même les récompenses : jouer avec son bébé, prendre un bain, manger semblent devenir également des tâches à accomplir dans la journée. Lorsque la journée se termine et que l’on s’assoit dans son canapé a-t-on vraiment l’impression d’avoir passé une bonne journée ?

Je lisais ces dernières semaines « No impact man », l’histoire d’un New-yorkais  qui a décidé pendant un an d’avoir un impact nul sur la planète : pas de déchets, que des transports à pied/vélo, manger local, ne rien acheter neuf... L’intérêt de ce livre par rapport à celui de Bea Johnson c’est qu’il ne donne pas de recette ou de mode d’emploi mais il apporte une réflexion sur notre mode de vie actuel, sur notre monde de sur-consommation et sur la recherche du bonheur. Concernant le temps qui passe je vous en cite deux passages :

Une petite histoire philosophique : Pourquoi assassines-tu l’eau ?
« Un maître zen médite sous un arbre. L’un de ses disciples passe devant lui, chargé d’une outre, en chemin vers le puits. Un moment plus tard, le moine repasse dans l’autre sens, en marchant si vite qu’il renverse de l’eau. « Eh, toi ! lui crie le maître zen sous son arbre. Pourquoi assassines-tu l’eau ? « 
« Pourquoi te préoccupes tu davantage de là où tu vas que de là où tu es ? le maître zen aurait-il pu tout aussi bien lui demander. Pourquoi te soucies tu plus de ce que tu vas faire tout à l’heure que de ce que tu es en train de faire ? »

Un passage citant les psychologues positifs :
«  Cette nouvelle race de psys a découvert que les gens heureux prennent le temps d’apprécier ce qu’ils ont et de savourer leur expérience. Ils ne se dépêchent pas de traverser « le maintenant » pour arriver à « l’après ». Ils ne s’occupent pas d’eux-mêmes ou de leur famille à la va-vite pour passer ensuite à quelque chose de plus attrayant. Au contraire, ils privilégient l’instant présent, quel qu’il soit, et y trouvent de l’intérêt. »

Je veux ralentir le rythme. Je veux que chaque moment de ma vie même ceux qui ne sont pas agréables (vider le lave-vaisselle, étendre le linge, rouler dans les bouchons…) ne soient pas ressentis comme des choses qu’il « faut faire ». Mais que je fais parce que je l'ai choisi.
Ralentir le rythme est quelque chose de compliqué alors que toutes les avancées technologiques, le « progrès », poussent à nous faire gagner du temps : les smartphones, l’électroménager… Alors qu’avant on buvait un café au bar, on était joignable par téléphone si on était assis à notre bureau, on lisait nos mail lorsqu’on était assis devant notre ordinateur, aujourd’hui on peut tout faire en accéléré. Encore un petit extrait de « No impact man » :

« Avant l’avènement des transports motorisés, du portable et des cafés à emporter, il y avait des temps de pause entre les temps de stress. Vous aviez peut-être des rapports à présenter à votre chef, des invitations à honorer ou des discussions tendues avec votre petite amie. Mais entre ces moments, vous aviez du répit. Vous ne pouviez pas boire un café tout en téléphonant dans le taxi qui vous emmenait d’un rendez-vous stressant à un autre. Vous buviez votre café assis dans un bar. Sans téléphone pour troubler ce moment. Vous bénéficiiez de délicieuses périodes où vous pouviez décompresser. »

Une petite anecdote vécue de la fenêtre de mon bureau :
Coup de frein sonore sur la rocade, on se lève et regarde par la fenêtre : 3 voitures impliquées dans un accrochage, l’une d’entre elles est à l’envers sur la rocade. Derrière des dizaines de voitures s’arrêtent et s’accumulent. Les trois chauffeurs n’ont rien, ils discutent quelques instants et commencent à déplacer les voitures pour dégager la route. Il n’y a pas de bande d’arrêt d’urgence : les secours vont mettre du temps à arriver et les voitures ne peuvent pas passer. Ces 3 personnes pleines de bonne volonté (et sans conscience du danger) commencent à travailler pour « la communauté ». A peine ont-ils commencé à déplacer la première voiture que les premières voitures commencent à se faufiler, à les frôler, à mettre la vie de 3 personnes en danger pour pouvoir repartir au plus vite. Vue de notre fenêtre la scène est hallucinante : ces trois personnes se démènent pour dégager la route et au lieu de les sécuriser en ne bougeant pas, les voitures tentent par tous les moyens de repartir. Qu’ont-ils donc de si urgent à faire ? Qu’est-ce qui peut justifier de risquer une vie humaine ?

Pourquoi voulons-nous aller toujours plus vite ? Pourquoi sommes-nous si pressés ? Vers où courons nous en permanence ? Pourquoi ne donnons-nous pas la même importance au moment que nous vivons par rapport à celui d’après qui semble toujours plus important ? Pour terminer un dernier extrait de « no impact man »  qui pose une question troublante: au final ne nous précipitons nous pas inconsciemment vers notre mort ?

« Pour chaque tâche que je dois accomplir, il existe dans le commerce un ustensile jetable me permettant de me débarrasser de cette corvée au plus vite. Mon existence toute entière semble régie par une machine à fric conçue pour me faire acheter toujours plus de choses destinées à expédier ma vie. Je suis un serpent qui se mord la queue. On dirait que j’essaye d’en finir au plus vite… »



Extraits de « No impact man » de Colin Beavan

dimanche 4 janvier 2015

On marche sur la tête

J'ai eu pour Noël des lectures très intéressantes dont je vous parlerai prochainement! Ces lectures me poussent à reprendre mes bonnes habitudes de courses: sacs en tissus et tupperwares. 

Samedi nous sommes allés chez notre traiteur italien favori qui prépare des raviolis en vrac et propose de la charcuterie italienne à la coupe. Nous arrivons très fièrement avec nos emballages réutilisables ! Hélas c'est un échec : sur l'ensemble de nos achats nous avons seulement réussis à supprimer une feuille de papier plastifié et le sac plastique. Nous avons quand même emporté une feuille plastifiée et un sachet en plastique. Nous sommes abattus mais très vite je me ressaisis: ok nous n'avons pas réussi à 100% mais ce que nous avons pu éviter c'est toujours ça de gagné. 

Une copine qui utilise à la fois des couches lavables et des couches jetables pour son bébé m'avait dit une fois: "à chaque couche lavable que je lui mets je me dis que c'est toujours ça de gagné, ça en fait toujours une de moins à la poubelle." Je trouve que c'est très juste et que quand on se lance dans la démarche de diminuer ses déchets il faut garder cela en tête pour ne pas devenir fou.

Sortant de chez mon traiteur italien je suis allée chez le primeur en face pour acheter une salade et quelques mandarines que je mets dans des sacs en tissus. Le primeur est ravi de la démarche et m'offre même 10% sur le prix me disant que ça lui coûte moins en sacs plastiques. 

Car on marche sur la tête!

Pourquoi devrait on systématiquement emballer tout ce qu'on achète ? J'achète un produit dont j'ai l'utilité. Et à chaque fois ce produit est emballé individuellement puis dans un sac pour le transporter et une fois arrivée chez moi je jette tous ces emballages qui ne me sont d'aucune utilité mais qui en plus m'encombrent. La durée de vie de ces emballages entre leur distribution et la poubelle n'est même pas d'une demi heure. Or ces emballages vont mettre des centaines d'années à disparaître de la terre. On utilise donc des matériaux super résistants pour une utilisation de quelques minutes.... On marche sur la tête. 

Comme après la lecture du livre de Bea Johnson, samedi en rentrant chez moi, je ne voyais plus que les sacs en plastique pendus aux mains des passants et les poubelles vomissant leurs contenus sur les trottoirs...