dimanche 27 octobre 2013

Le compostage collectif


Toulouse Métropole expérimente depuis 2012 la mise en place de composteurs en
gestion collective sur des sites volontaires: elle met à disposition des composteurs mais propose aussi un accompagnement pour la mise en place.

Nous avons reçu toutes les informations nécessaires et les avons communiquées au conseil syndical. Peu de réponses: deux personnes intéressées, une qui ne veut pas participer et pas d'autres réponses. Il nous faut un minimum de 10 foyers pour lancer le projet.

Je me demande si notre résidence est prête pour ça: cela implique de faire un choix collectif et non personnel, de participer activement et de respecter un projet avec d'autres personnes qui ne sont ni des collègues ni des amis. Dans notre résidence il y a beaucoup d'appartements et beaucoup de locataires, il y a peu de vie de voisinage, on se croise, se dit bonjour, on parle des problèmes de vandalisme dans la résidence mais cela ne va pas beaucoup plus loin. Je ne suis pas sûre qu'il y ait une envie de construire quelque chose ensemble.


Du coup je me pose à nouveau la question d'acheter un modèle de composteur d'appartement pour notre consommation propre. La tentation est forte: c'est plus facile de se lancer dans le compostage à titre personnel et ça serait plus rapide! Je peux l'acheter lundi et commencer à composter le jour même. Plus facile que d'aller enquêter auprès de toute la résidence, répondre au questionnaire de Toulouse métropole, attendre le passage du technicien, l'installation des composteurs... Mais ça serait dommage d'aller vers la facilité alors que nous répondons aux conditions pour nous lancer dans un beau projet collectif... A suivre donc.

A la boulangerie


Ce matin, je suis allée acheter quelques viennoiseries et du pain à la boulangerie.
Au moment de choisir mes viennoiseries je lui ai demandé si elle pouvait les mettre dans un sac en tissu que j'avais apporté. Elle me répond "Oui bien sûr pas de problème"
Au moment de prendre la baguette elle tend le bras vers le rouleau de papier et je l'arrête: 
"Pas besoin de papier, merci! 
-Ah d'accord
-J'essaye de limiter mes emballages
- Ah si tout le monde faisait comme vous! Tout le monde demande plus de papier, plus de sacs: on dirait qu'ils n'ont plus de mains mais uniquement des crochets. Pauvre terre, personne n'en prend soin!"
Pas d'étonnement mais de la tristesse et de la résignation.

Alors je me pose la question: Est-ce que le simple fait d'acheter du pain sans emballage devient un acte politique?  

mardi 22 octobre 2013

L'avion et ses emballages

Voyager en avion ... oui je sais ça n'est pas très écolo! Mais ça n'est pas du mode de transport dont je voudrai vous parler mais du nombre de déchets qu'on engendre sur un vol long courrier...

Au retour du Vietnam, sur le vol Saigon-Paris, alors que je terminais les dernières lignes de "Zéro déchet" j'ai été écœurée par la quantité de déchets que j'avais engendrés en quelques heures.

Arrivée dans l'avion: chaque couverture est enveloppée d'un film plastique.
Premier passage de l'hôtesse: elle distribue une lingette rafraichissante sous plastique.
Deuxième passage: elle nous sert notre première boisson dans un verre en plastique (je me dis: celui-là je le garde tout le voyage!)
Troisième passage : les plateaux repas arrivent : chaque plat est emballé sous plastique, mais aussi les couverts (eux mêmes en plastique) ainsi que la serviette et même le verre d'eau! Elle me demande ce que je veux boire, je lui réponds en tendant mon verre, trop tard elle a déjà pris un nouveau verre et mon ancien verre finit à la poubelle.
Quatrième passage: elle ramasse les plateaux, bien sûr rien n'est trié et tous les emballages et restes alimentaires finissent dans la même poubelle. Je pense à garder mon verre...
Cinquième passage (je dors) elle récupère le verre que j'avais gardé et le jette.
A mon réveil je suis obligée de reprendre un nouveau verre en plastique...
...
Je pourrai continuer ainsi encore longtemps. Ce qui me paraissait normal à l'aller m'est apparu comme un gâchis immense lors de ce trajet retour. Pensez-y et observez vous aussi la prochaine fois que vous voyagez en avion!

En 2005, j'avais pris un train Helsinki-Saint-Petersbourg, nous y avions diné au wagon restaurant: nappes blanches, porcelaine et verres en verre étaient utilisés. Sur les photos du Concorde, même chose. Je sais bien qu'avec le tourisme de masse il est rare de pouvoir encore voir de la vraie vaisselle dans un transport mais est-ce vraiment moins cher, plus pratique? N'y a-t-on par perdu beaucoup dans cette histoire?

Le marché


Le week-end dernier on est allé au marché Victor Hugo. Toujours dans notre optique zéro emballage nous avions apporté sacs en tissu et Tupperwares de différentes tailles.

Le poissonnier a fait une tête bizarre lorsqu'on lui a tendu un large Tupperware pour y mettre la sole mais a plutôt réagi positivement. En quelques lignes:

"- Alors comme ça vous êtes contre le plastique?
- Non, on essaye simplement de limiter nos déchets en limitant les emballages.
- Ah d'accord. Finalement c'est bien pour moi, si tous mes clients faisaient pareil j'économiserai le prix des sacs plastiques!"

Plutôt positif, même si ... On a réussi à éviter les sacs plastiques avec nos tupperwares, nous avons dû accepter les feuilles en papier qui entouraient la sole et les blancs de poulet. Ils s'en étaient servis pour peser. 

Le problème c'est que ces feuilles ne sont pas recyclables car plastifiées!
La prochaine fois on essaiera de demander à mettre le produit directement dans le contenant qu'on apporte...

Pour les fleurs ça n'a pas été aussi simple que je le pensais non plus... Quoi de plus naturel que des fleurs coupées? Et bien on a dû faire deux fleuristes pour trouver les fleurs qui me plaisaient non entourées de plastique et on a quand même accepté de les entourer d'une feuille de papier pour éviter de les détruire dans le métro...

Pas simple le zéro emballage!!

vendredi 18 octobre 2013

Faire le vide!


La première chose à faire d’après Béa Johnson pour aller vers le zéro déchet est de faire le vide : donner, vendre, jeter. Pour réussir à réduire ses déchets et simplifier sa vie, il faut partir d’une situation « saine » quitte à générer pas mal de déchets au début.

Ca tombe bien parce que justement, moi, j’aime bien faire le vide régulièrement. Il y a un an environ, on a fait un grand nettoyage dans nos vêtements, draps, serviettes et chaussures et puis on a aussi voulu se débarrasser de tout un tas d’objets encombrants dont nous n’avions pas l’utilité (télé cathodique non branchée dans la chambre d’amis, console de jeux et jeux…). On avait réussi à remplir la prius entière (sièges rabattus) avec tout ça. On avait apporté l’ensemble au secours populaire, sauf la télé cathodique.

D’ailleurs une petite parenthèse  sur cette fameuse télé. Nous ne nous débarrassions pas de cette télé pour acheter un écran plat, nous utilisons un vidéoprojecteur + écran et n’avions juste pas l’utilité d’une télé chez nous. Ca faisait plusieurs années qu'elle trainait chez nous, du coup on a cherché à la vendre. C’était une télé cathodique très grande avec l’écran plat (les derniers modèles), elle marchait très bien. On l’a mise en vente à un prix symbolique sur leboncoin (quelques dizaines d’euros), aucun appel, du coup on l’a mise à donner, pareil. Du coup on s’est dit qu’on allait l’apporter à une association : elles l’ont toutes refusées en disant que personne ne voulait de télé cathodique, tout le monde a aujourd’hui un écran plat, même ceux qui n’ont pas beaucoup d’argent. Du coup, on s’est dit qu’on allait la recycler, on est allé voir sur http://www.eco-systemes.fr. Personne ne la reprenait sauf la déchèterie. A la déchèterie on s’est dit qu’ils la démonteraient pour recycler les différents matériaux mais non, elle fut balancée du haut de la benne et explosée en morceaux : ainsi finit la vie de cette télé qui marchait bien… Et j’imagine que ses morceaux ont fini dans une sombre filière de recyclage en Inde…

Bref, en rentrant de voyage, on s’est dit qu’on allait refaire un peu de tri dans nos vêtements, et voilà le résultat



Je me dis que c’est pas possible, il y a un an j’avais pas dû VRAIMENT faire le tri… Béa Johnson a résumé sa garde-robe à 9 hauts, 2 robes, 2 pantalons, 2 jupes, 1 short, 3 vestes/manteaux et 6 paires de chaussures (+ sous-vêtements et accessoires)
Je sais que je n’arriverai pas à ce résultat et en fait je ne suis pas sûre d’en avoir envie mais ce qui est sûr c’est que j’ai encore beaucoup de choses dont je peux me débarrasser.

Le principe est que moins on a de choses plus on y voit clair et on utilise pleinement ce qu’on a. Lorsque nos placards sont pleins, on s’embrouille et on a l’impression de ne rien avoir à se mettre.

On en a aussi profité pour faire du tri dans les DVDs (qu’on ne regarde jamais) et les Cds (qu’on n'écoute jamais). On n’utilise plus que des formats dématérialisés (mp3, videos à la demande, spotify…). En utilisant ces deux sites, on a même réussi à récupérer 50 euros sur leur vente !

Il faut un minimum soit de montant vendu soit de produits mais l'envoi est gratuit!



jeudi 17 octobre 2013

Le 7eme Continent ou pourquoi diminuer les déchets plastiques ?


Finalement on peut se poser la question : mais pourquoi veut-on diminuer les déchets plastiques ?
Tout simplement parce que dans la plupart des cas on ne sait pas les traiter !

Les déchets ont trois destins : l’incinération, l’enfouissement/stockage ou le recyclage/compostage.
Pour le plastique le choix est limité étant donné que peu de plastiques peuvent être recyclés.

La révélation que j’ai eue à ce sujet a été la découverte du 7eme continent.
En 1997, le capitaine Charles Moore a découvert cet amas de plastique au milieu de l’océan Pacifique de près de 3,5 millions de km2 (6 fois la superficie de la France). Les courants marins concentrent à cet endroit tous nos déchets plastiques provenant de nos activités de sur-consommation. Jusqu’alors les débris flottants pouvaient être éliminés par les micro-organismes mais ça ne marche pas pour le plastique !

Pour en savoir plus :

Parfois j’envie l’époque où nos parents découvraient avec bonheur les plaisirs du plastique, du jetable ou du transport en avion sans connaître encore tous les impacts écologiques de ces évolutions.

La mooncup: toute la vérité!


J’ai repris ici un article que j’avais écrit pour des copines il y a quelques mois parce que je me dis qu’il a toute sa place sur ce blog. J’ai enlevé certaines parties très orientées discussions de copines mais si ça vous intéresse je peux vous envoyer plus d’infos !


« Aujourd'hui, je vais vous parler de la mooncup, un truc nouveau (pour moi) mais complètement banal dans les pays nordiques.
La première fois que j'en ai vu une c'était dans un sex-shop, autant vous dire qu'à l'époque ça ne m'avait pas trop attiré un article de sex-shop pour les règles…
Puis, dernièrement et depuis que je vais faire mes courses chez biocoop,  j'étais toujours attirée par cet article au rayon hygiène au packaging sympa.

Du coup après quelques mois de réflexion, j'ai regardé plein de trucs sur internet là-dessus et en particulier ce site (http://www.easycup.fr) et cet article (http://www.poilsetcapitons.fr/coupe-menstruelle/). Après avoir fait le test (http://www.easycup.fr/choisir_coupe_menstruelle.php) j'ai finalement commandé sur internet une « lunacopine ».


Pourquoi ai-je sauté le pas?

- Je voulais voir si c'était mieux que le tampon. Les serviettes j'en parle pas, ça n'est pas une option pour moi (je trouve que ça sent mauvais et que ça n’est pas hygiénique). Je ne mettais que des tampons qui ont pour inconvénients de nous assécher et de perturber notre équilibre intérieur (oui que c'est joliment dit, en fait ça favorise les mycoses apparemment) et ça peut provoquer des trucs pas cool type syndrome du choc toxique. Enfin je voudrais éviter de mettre des trucs chlorés en moi.

- Je voulais limiter mes déchets, je trouve ça dingue qu'on jette autant de trucs non recyclables pour un événement naturel qui nous arrive 3 ou 5 jours chaque mois de notre vie (ou presque).

Donc je me suis lancée et je suis trop fière de moi!!

Franchement j'étais pas super rassurée, mais en fait dès le premier jour j'ai trouvé ça facile. La cup se met beaucoup plus bas qu'un tampon et on ne la sent pas! Ca doit être sa forme et son matériau (silicone médical) qui fait ça. A enlever, c’est facile aussi et il y a la petite tige pour aider.

Jusqu'à maintenant, je ne l'ai enlevé et remis que chez moi. Je l'enlève, la rince, la remet. En fin de règles, je la stérilise 5 min à l'eau bouillante. 

J'ai pas encore tenté au boulot car il n'y a pas de lavabo dans les toilettes mais la plupart du temps la changer le matin et le soir suffit. Sinon les filles disent sur internet qu'avec une petite bouteille d'eau (au lieu du lavabo) ça marche très bien.  Je n’ai pas encore tenté la piscine avec mais tout le monde dit sur les forums que ça marche très bien.

Bref! C'est facile, propre, écolo! Que du bonheur !! »

dimanche 13 octobre 2013

La gestion de nos déchets


Après la lecture de « zéro déchet », forcément, les premières choses auxquelles je me suis intéressée en rentrant de voyage ont été nos solutions de retraitement des déchets.
La première étape bien sûr est de les réduire en n’achetant le minimum d’emballages.
Mais au bout d’une semaine notre poubelle ordinaire est pleine !

En rentrant je suis allée voir le site de la mairie pour voir exactement ce qui était recyclé : http://www.toulouse.fr/web/proprete-dechets/comment-trier-vos-dechets

Le verre ok on est bon là-dessus : je ne crois pas avoir jeté une bouteille en verre ailleurs que dans le bac vert d’apport volontaire depuis des années. Nous avons un bac à la maison qu’on remplit et vide régulièrement.

Pour ce qui est du carton/papier/conserve/plastique, on s’est rendu compte de plusieurs choses :
1.     Notre femme de ménage jetait la poubelle du bureau (papier), celles des toilettes et salles de bain (flacons en plastique et carton) dans la poubelle ordinaire. On ne lui avait jamais dit qu’on avait un bac de tri ! Seuls les emballages de la cuisine allaient dans cette poubelle !
2.     Le plastique que nous mettions à recycler n’était pas forcément retraité derrière car à Toulouse seuls les bouteilles et flacons en plastique sont recyclés ! Ca laisse beaucoup de plastique autre dans la poubelle classique… http://www.toulouse.fr/documents/106871/106948/GuideTriDechets.pdf/c24490a6-98d0-4937-aa23-b77d56bad28c

Enfin pour tout ce qui est « humide » (restes alimentaires), on s’est renseigné sur ce qu’on pouvait faire en appartement. Deux solutions s’offrent à nous :
1.     Un composteur de cuisine, technologie japonaise, qui fonctionne avec des micro-organismes :

2.     L’installation d’un composteur collectif dans le jardin de notre résidence : nous avons appelé au 3101 et attendons des renseignements pour pouvoir impliquer le syndic. Ca serait bien sûr l’idéal car cela aurait plus d’impact (plusieurs familles impliquées) et ça nous coûterait moins cher. La mairie nous prête le composteur et nous suit en plus pendant 1 an pour en faire bonne utilisation !

En attendant, hier on a refusé tous les sacs plastiques ou papiers proposés dans les magasins, j’ai scotché sur chaque poubelle la description de ce qui doit y être jeté, j’ai refusé les échantillons chez Sephora et j’ai fait aujourd’hui mes yaourts avec la yaourtière de ma grand-mère qui dormait dans un placard, ça évitera un certains nombre de pots de yaourts qui ne sont pas recyclés !