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mardi 5 août 2014

Pourquoi Portland est-elle la ville du futur?

Dans les films et livres de science fiction on imagine toujours le futur avec beaucoup de technologie, des villes gigantesques, des appartements ultra modernes, des modes de transport volant, des communications à travers des appareils ultra sophistiqués... 

Le 5eme élément


Mais on se rend bien compte depuis quelques années qu'il est impossible d'aller dans ce sens. Les ressources naturelles de la terre: le pétrole, l'eau ou encore l'air pour n'en citer que trois ne sont pas inépuisables. Il faut penser à un autre moyen de construire le futur. Et puis a-t'on vraiment envie de cela? N'a-t'on a pas envie d'u  retour à la terre? D'un retour aux relations humaines directes? De vivre moins vite ? De vivre en consommant de meilleurs produits?

Portland l'a compris depuis plusieurs années et c'est bien comme cela que je vois la ville du futur.


Une ville dont les limites ont été fixées dès les années 1970 et qui ne deviendra jamais une mégalopole.

Une ville dont le réseau de transport a été pensé pour se déplacer facilement et durablement.

Une ville où la grande majorité des produits proposés dans les restos, marchés et les supermarchés sont produits localement et biologiquement.

Une ville où l'on voit peu les multinationales mais beaucoup les petits commerçants qui proposent des services et des produits durables.

Une ville où les quartiers résidentiels sont arborés, les maisons petites et les rues spacieuses.

Une ville où chaque quartier a un coeur avec des petits commerçants et restaurants.

Une ville où les gens se parlent, sourient et sont aimables (les caissières par exemple prennent le temps et ont le droit de le prendre pour vous demander comment ça va, d'où vous venez, etc)

Une ville où les gens se respectent et respectent les bonnes initiatives (boites d'échanges aux coins de rues, jardins fleuris ou potagers sur les trottoirs) 

Une ville entourée de parcs, de montagnes, de rivières où l'on peut pratiquer facilement tout un tas d'activités de plein air.

Une ville où il existe une vraie politique de réduction des déchets et où les moyens sont donnés aux résidents.





Bien que la transformation soit longue et demande un effort collectif, beaucoup de villes prennent ce chemin là. Pour réussir cette transition, il est nécessaire d'avoir à la fois une implication citoyenne qui veuille adapter son mode de vie mais aussi une volonté politique qui mette en place les moyens nécessaires. C'est sûr, Portland trace le chemin vers la ville du futur.

En lire plus sur le sujet:

samedi 2 août 2014

A Portland on n'a jamais soif!

A Portland comme à San Francisco, les gens n'achètent pas de bouteilles d'eau!
Cela m'a franchement étonnée quand, la première fois dans un resto, j'ai demandé une bouteille d'eau et qu'on m'a répondu: "on n'a pas de bouteilles d'eau on a que des verres d'eau".

Ici pas besoin de bouteilles d'eau jetables!

Scénario 1 : le restaurant, le bar, le pub, le café.
Plusieurs possibilités: dès qu'on s'assoit on nous apporte deux grands verres d'eau ou une énorme carafe d'eau OU/ET une fontaine d'eau est en libre service près du bar. Je n'aurai JAMAIS besoin de demander de l'eau au serveur, JAMAIS! Et quelle différence avec nombreux de nos serveurs français!



Scénario 2: je suis dans la rue et j'ai soif
Il y a des fontaines partout !! Mais partout ! Dans les rues de la ville, aux parkings des départs de randonnées, dans les festivals, à la gare, à l'aéroport...

Scénario 3: je suis ailleurs (entre deux fontaines)
J'ai ma bouteille d'eau réutilisable! Car chaque américain a sa bouteille d'eau sur lui quand il marche dans la rue, quand il fait du sport, quand il est au boulot, quand il voyage en avion... Elle existe en plastique, en verre, en acier inoxydable ou en aluminium. 



Nous, on a opté pour le verre pour toute la famille! C'est sûr il y a un risque de casse mais on a opté pour le choix santé, durée de vie (s'il n'y a pas de casse) et goût inaltéré. La seule marque trouvée ici pour le verre étant lifefactory.


mardi 29 juillet 2014

Pédaler plus pour produire plus (d'énergie)!

Aujourd'hui il faisait chaud, très chaud et quand on a très chaud on a envie de boire un smoothie. Et justement à ce moment là on passait devant Moberi sur Mississippi street, un foodcart à smoothies où il faut mériter son smoothie! Le principe? On pédale pour faire marcher le blender et mixer les fruits. Un type qui mangeait à une table des foodcarts a dit tout en filmant la scène "it is so Portland". Oui c'est vraiment "so Portland" (écolo, green ET fun).





C'est marrant parce que samedi on était passé devant le bar à smoothies Moberi qu'ils ont ouvert downtown :


Ca n'est plus un foodcart, le business évolue !

Un peu plus loin, en continuant de se promener on tombe là dessus : le bike bar! Sur la rue Williams et dans un écoflats building, qui a été conçu pour atteindre le "netzero" building standard, ce bar propose aux consommateurs de participer à la production d'électricité utilisée par le bâtiment!


Et on peut gagner $1 sur sa bière pour avoir pédalé 15 minutes... so Portland!

Sur cette photo je vois le petit logo de "the green microgym", ça tombe bien je voulais vous en parler! On est passé devant sur Alberta street. Il s'agit d'un club de gym qui permet à ceux qui y vont de produire de l'énergie pour le bâtiment. The Green Microgym utilise environ 85% moins d'électricité et son empreinte carbone est environ 1/10e de celle d'une salle de gym classique.


Et ce qui est dingue c'est que dans les deux cas, les créateurs de ces petites entreprises (Moberi et The Green Microgym) sont aussi les inventeurs de ces vélos (celui qui mixe, Ryan Carpenter comme celui qui produit de l'énergie, Adam Boesel). Ici tout est vraiment possible!

dimanche 27 juillet 2014

Lunch in Portland: foodcarts & coffee shops

Cela fait 3 jours qu'on se promène dans différents quartiers de Portland et je ne sais même pas par où commencer tellement il y a de choses à raconter. La ville toute entière pense green, écolo, bio, local... La ville toute entière pense durable et qualité de vie. Après une visite éclair de downtown où j'étais un peu déçue (le centre d'une grande ville lambda sans charme particulier), nous avons découvert que le charme était dans chaque quartier comme le nôtre. Chaque quartier résidentiel arboré a une rue animée et colorée avec boutiques, restos, bars, cafés, foodcarts qui rivalisent de créativité et de qualité.

Alors comme il faut bien commencer par quelque chose, commençons par notre déjeuner à Portland et aux fameux foodcarts! Tout d'abord mettons les choses au point les foodcarts c'est loin d'être de la junk food ! Ces petits camions équipés d'une cuisine servent de la cuisine de qualité! A Portland ce sont souvent des camions semi-sédentaires voir carrément sédentaires. On les trouve sur des petits parkings mais aussi entre deux maisons sur un terrain libre, bien installés. Ils se regroupent souvent à plusieurs avec des tables en commun. Leurs propriétaires sont souvent des immigrants récents de la Bosnie et de la Slovaquie au Vietnam et au Mexique! Mais on y trouve aussi des "chefs" qui font de la cusine fusion et qui aiment ce modèle de cuisine rapide et peu chère! Car oui c'est vraiment pas cher, entre $5 et $8 le plat! Les normes d'hygiène exigeantes de la municipalité sont respectées et, c'est la loi, les plats sont toujours servis dans des containers recyclables ou compostables!

Ce midi on a testé un foodcart bien installé sur Alberta St, the grilled cheese grill. La "salle" du resto est composée à la fois de table en extérieur mais aussi à l'intérieur d'un bus. Ici tout est en effet recyclable ou compostable, cela se vérifie d'ailleurs il n'y a pas de poubelle "trash"! Tout ce qui est restes alimentaires et papiers souillés vont au compost et les canettes et verres en plastique au recyclage. Du zéro déchet en somme!




Pour le dessert on a pris l'habitude d'aller boire un espresso dans un vrai café. Je ne suis pas sûre que vous me croyez vu l'image du café américain qu'on a en France mais il faut savoir que Portland est la "ville des meilleurs cafés". Ici les cafés sont des lieux magiques: beaux, grands, calmes avec des bars immenses où s'active un(e) barista expert(e) qui vous explique tous les arômes que vous allez trouver dans votre café, le café est fait devant vous avec art: moulu, pressé puis la tasse est frappée sur le bar. Le café prend 5 bonnes minutes à être préparé. Mais quel délice!! Ce midi nous avons testé un café kenyan torréfié par un petit torréfacteur artisanal local au Barista.



Et puis pour reparler déchets j'apprécie beaucoup, moi qui ne prends ni sucre ni lait dans mon café, le petit bar en libre service pour ceux qui souhaitent ajouter quelque chose à leur café! Vous devez connaitre ça des cafés de la chaine Starbucks (seul exemple qu'on a en France) et bien ici tous les cafés font ça et imaginez tous les emballages individuels qu'on évite avec cette idée toute simple!


jeudi 24 juillet 2014

Sustainable fish ou qui veut du bon poisson?

A San Francisco, le dernier jour, j'ai rencontré l'une de nos voisines qui a monté sa boîte avec son mari: Sea Forager. Leur concept? Comme vous prenez un panier de fruits et légumes chaque semaine et bien eux ils vous proposent un panier hebdomadaire de poissons et de fruits de mer de bonne qualité!

Quand vous allez chez le poissonnier vous ne savez jamais quoi prendre? Quel poisson n'est pas bourré de pesticides? Quel poisson est pêché en respectant son cycle de reproduction? Et oui, oubliez mes articles sur le poisson qui est devenu poison! Il existe encore du bon poisson de qualité et issu d'une pêche respectueuse de l'environnement!

Si on avait su on en aurait pris toutes les semaines pendant notre séjour!!


Allez voir ici: http://www.seaforager.com/
Ca vaut le coup d'oeil!!

mercredi 28 mai 2014

Réutilisable vs jetable en musique

La semaine dernière je suis allée au Bikini pour un concert et au moment de commander une bière j'ai été étonnée de voir des piles de verres jetables à côté de piles de verres réutilisables. Je voyais les barmans choisir tantôt une sorte tantôt l'autre sans  logique apparente. Pas de consigne sur les verres réutilisables comme dans les festivals (vu que le lieu est clos j'imagine que ça n'est pas nécessaire). Quand mon tour arrive je laisse le barman faire qui prend un réutilisable, je lui demande alors à lui mais aussi à son collègue pourquoi ils ont les deux sortes de verres et comment ils choisissent : le 1er me répond qu'il prend "le 1er qui lui tombe sous la main", le 2ème me dit qu'il essaye de prendre en priorité du réutilisable.


Je leur ai dit que tant qu'à avoir le choix autant qu'ils prennent du réutilisable et qu'ils limitent le nombre de poubelles... espérons que cela influencera l'orientation de la main du 1er !

J'ai ensuite envoyé un mail au Bikini pour leur faire part de mes questions... affaire à suivre.

vendredi 27 décembre 2013

Vous reprendrez bien un peu de saumon pour le réveillon?

J'ai finalement regardé le reportage qui était passé dans l'émission Envoyé Spécial "Elevage en eaux troubles" (http://www.youtube.com/watch?v=27HVmJ1huJM) sur le poisson d'élevage et du coup je me suis dit que ça valait bien un deuxième article avec quelques "images instantanées":

- Tout d'abord cette phrase d'un activiste norvégien: le saumon norvégien est "the most toxic food in the all world" (la nourriture la plus toxique dans le monde entier). Plus toxique que le Mac Do? Plus toxique que le poulet de batterie? Plus toxique que les tomates traitées sous serre? Apparemment oui, entre pesticides, métaux lourds et radio-activité...

- Des substances toxiques utilisées pour nourrir et soigner les poissons d'élevage qui peuvent provoquer des lésions au cerveau et des cancers.

- Des poissons sauvages péchés dans la mer baltique qui s'avèrent aussi dangereux que ceux d'élevage.

- Encore une fois des hommes et femmes politiques "exemplaires": Une ministre norvégienne corrompue en plein conflit d'intérêts.

- Des chercheurs muselés qui ont arrêté de consommer du poisson gras d'élevage suite à leurs découvertes ... qu'ils ne peuvent pas publier.

- Des recommandations en Suède de manger du poisson gras maximum 1 fois par semaine et pas du tout pour les femmes enceintes.
En France pas plus de 2 fois/sem, 1 fois tous les deux mois pour les femmes enceintes, les enfants de moins de 3 ans et les personnes âgées. "En France, l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation (Anses) a publié son avis en juillet. « Nous recommandons de consommer du poisson deux fois par semaine et non plus “au moins” deux fois comme nous l'indiquions auparavant, dont une fois, pas plus, du poisson gras. Au-delà, les bénéfices nutritionnels, comme la prévention des risques cardiovasculaires, ne compensent pas les incertitudes sur les risques toxicologiques »" (Extrait de l'article du Monde ci-dessous)

D'ailleurs pourquoi cette différence entre la Suède et la France et pourquoi n'est-ce pas plus communiqué ?

- D'autres recommandations d'éviter les gros poissons gras du type saumon ou thon et de consommer plutôt des petits poissons qui stockent moins de produits chimiques.

- Des plats cuisinés et des rillettes de poissons préparés a partir de pulpe de poisson (autrement dit de déchets de poisson).

Depuis que ce reportage est passé sur France 2 j'ai l'impression que d'énormes moyens publicitaires sont dépensés pour réhabiliter le saumon norvégien : double pages publicitaires dans les magazines, spot télévisuel et même des émissions culinaires spéciales "saumon de Norvège" sur M6:



http://www.m6.fr/emission-assiette_norvegienne/

Dans un article du Monde du 22/12/2013, on parle justement de Norge, organisme de promoion et de lobby chargé de la promotion du saumon de Norvège, qui se trouve derrière tout ça (http://www.lemonde.fr/economie/article/2013/12/22/alerte-rouge-sur-le-saumon_4338805_3234.html):

"Pour répondre aux interrogations des clients, les vendeurs se sont vu remettre une feuille d'argumentaire élaborée par Norge, le centre des produits de la mer de Norvège. Cet organisme de promotion et de lobby financé par les industriels de l'aquaculture et de la pêche a, en effet, immédiatement mis en place des contre-feux. Campagnes de publicité pour vanter le savoir-faire des professionnels norvégiens. Communiqué publié sur son site Internet pour apporter des réponses aux différentes mises en cause. Mais aussi organisation d'un voyage de presse « transparence », auquel a justement participé une équipe de France 2, pour donner un autre son de cloche. Son reportage a été diffusé lors du journal de 20 heures, lundi 16 décembre."

lundi 23 décembre 2013

Jour de marché en Dordogne

Le samedi à Thiviers, c'est le jour du marché. Et quand on est en Dordogne, on va toujours au marché le samedi matin. Pour que notre démarche zéro déchet fonctionne, il faut bien sûr l'"emporter" avec nous le week-end.  Je vous raconte ci-dessous quelques anecdotes avec différents maraîchers.


Le petit producteur soucieux de l'hygiène:
Le premier maraîcher que nous sollicitons est un vieux monsieur qui doit avoir un joli potager chez lui et qui a un petit étal sur le marché. En ce début d'hiver, il a très peu de produits : quelques choux-fleurs, quelques courges et une grosse citrouille qu'il propose "à la coupe". Nous en prenons une part et précisons: "sans sac plastique s'il vous plait". Le vieux monsieur qui découpe sa citrouille sur une planche de bois douteuse, un vieux couteau et ses mains terreuses nous réplique :
"Ah non ça ce n’est pas possible, je vous la mets dans un sac.
- Non merci, mettez le directement dans notre cabas.
- Mais non ça n'est pas possible"
- Mais si je vous assure mettez le ici directement, pourquoi n'est-ce pas possible?
- Mais non, mais... pour une question d'hygiène au moins!"
A ce moment là j'ai failli éclater de rire en le voyant évoquer l'hygiène mais mon 4eme refus fut le bon et il accepta de glisser la part de citrouille dans mon cabas, à contrecœur.

La maraîchère de bonne volonté:
 Notre deuxième maraîchère, elle, a à notre disposition des paniers en plastique dont elle se sert pour faire les pesées, nous lui demandons donc de verser simplement le contenu du panier dans notre cabas sans passer par la case "sac en plastique". L'idée semble la ravir et elle nous raconte une petite histoire:
"Il y a trois semaines, l'une de mes clientes habituelles, une vieille dame, est venue acheter 2 oranges, 2 clémentines et 2 bananes. Je lui ai proposé de mettre les 6 fruits dans le même sac en plastique mais elle a refusé et a demandé à avoir un sac plastique par type de fruits. Je lui ai dit que ça n'était pas faire des économies, et que dans ce cas là, il fallait qu'elle les rapporte la semaine suivante. Elle n'a pas du tout apprécié et je ne l'ai plus vue pendant deux semaines. Ce matin elle est finalement revenue. Cette fois je n'ai pas essayé de limiter le nombre de sacs en plastique..."

La maraîchère "pratique"
Notre troisième maraîchère n'a pas de paniers, elle utilise des sacs en plastique pour se servir, peser et emporter. Cependant sur la balance il y a un cageot. On tente donc de lui expliquer que nous voulons des fruits mais sans utiliser de sacs en plastique. Peut-on utiliser le cageot directement pour se servir. Impossible, il est taré et mes collègues en ont besoin pour les pesées.... Ah. Elle nous dit donc qu'elle va utiliser un sac en plastique pour se servir mais elle ne nous le donnera pas. On lui dit qu'il faut dans ce cas là qu'elle le réutilise sinon ça ne marchera pas. Oui, oui bien sûr! J'ai vérifié discrètement en repartant et en effet, après l'avoir vidé dans notre cabas, le sac plastique a été réutilisé pour la prochaine cliente! Ouf! Une victoire pour nous.

Comme toujours, nous avons eu des réactions très positives et d'autres qui semblaient plus compliquées, plus difficiles mais finalement, en insistant un peu: on y arrive!
Hélas le sol du marché était jonché de sacs en plastique envolés, abandonnés... il reste encore des efforts à faire et beaucoup d’habitudes à changer!

vendredi 20 décembre 2013

La magie de Noël


En cette période de fêtes, de cadeaux, de surconsommation… Comment faire pour rester cohérent dans sa démarche du moins et du mieux? Béa Johnson donne pas mal d'idées dans son livre. De mon côté voilà ce que j'ai fait.

D'abord les chocolats! Comme tous les ans je fais mes truffes en suivant consciencieusement la recette de mon père que l'on faisait aussi tous les ans: c'est rigolo à préparer, c'est délicieux et aucun emballage à jeter! Et avec 1 kg de truffes tout le monde en profite: les copains, la famille et les collègues.





Les cadeaux: quel casse-tête! On était parti sur des cadeaux alimentaires faits maison type biscuits de Noël, foie gras, truffes... Finalement on a trouvé d'autres idées : des cadeaux éphémères où on partage un moment tous ensemble, des cadeaux pour les enfants qui soient des grands classiques qui ne se démodent pas, durent plusieurs années, qui limitent le plastique et qui utilisent plutôt le bois ou le tissu. Bon je ne dis pas qu'on a fait un sans faute mais on ne s’en est pas trop mal sorti. Mais forcément je ne peux pas en dire plus... On va garder la surprise :-)

Enfin je tenais à partager une idée de Béa que je n'ai pas appliqué car je n'avais pas la plante adéquate mais au lieu d'abattre un sapin par an ou d'acheter un sapin synthétique (j'en ai un petit que je réutilise chaque année), elle propose d'utiliser une plante que vous avez chez vous! Je trouve ça génial! Pourquoi décorer forcément un sapin? Les boules et les guirlandes sont aussi festives sur un autre arbuste! Et il aura sa place aussi le reste de l'année.

Une autre idée: la location de sapin! Il y a peu d'endroits où cela existe mais voici l'exemple d'un jeune entrepreneur de Rhône-Alpes qui s'est lancé cet hiver, le concept est top!
http://rhone-alpes.france3.fr/2013/12/05/n-achetez-plus-votre-sapin-louez-le-371941.html



Et Joyeux Noël à tous!

lundi 16 décembre 2013

Caméra gobelet café

Soyons d'accord : le café de machine c'est pas bon. D'ailleurs dans notre bureau on a une bouilloire et une machine à café ... Mais tout le monde n'a pas notre chance et dans le hall du bâtiment trônent deux machines à café autour desquelles se pressent les "en manque de caféine". Mais au delà du fait que le café est dégueulasse, le problème c'est la quantité de gobelets et touillettes jetés!!

Il y a quelques mois, une campagne avait été menée à la cantine: on nous offrait une tasse en plastique dur réutilisable que l'on pouvait utiliser dans les machines. En fait c'est génial! On avait appris par ce coup de pub que la machine détectait le contenant déposé dans le distributeur et versait directement le liquide dedans! Plus besoin de gobelets a chaque fois! Uniquement pour les personnes de passage.
Chacun est reparti avec sa tasse et puis l'info s'est perdue, a été oubliée...

Il y a quelques semaines j'en parlais avec une copine et on a décidé d'agir! Alors chacune dans notre bâtiment on est passé à l'action ...


mercredi 11 décembre 2013

3 clémentines pour le goûter

Depuis quelques semaines, la cantine nous propose d’emporter un petit lot de 3 clémentines enveloppées dans un sachet en plastique. D’un point de vue marketing c’est la réussite ! 1 plateau sur 2 arrive à la caisse avec son sachet de clémentines : c’est ludique, ça rappelle le goûter de son enfance, c’est sain et c’est pratique.

Pratique mais niveau déchet plastique c’est une catastrophe. Pour 3 clémentines achetées combien de plastique non recyclable à brûler ou à enfouir ?
En plus ce qui me fait enrager c’est que la plupart des gens mangent une ou deux clémentines à table et emportent celles qui restent … et laissent le sachet en plastique sur le plateau, quel intérêt alors ??
Et pourtant ça marche.

A côté des sachets-goûters préparés un panier avec les clémentines en vrac. Et le plus dingue dans tout ça c’est que le sachet de 3 est à 90 centimes quand la clémentine en vrac est à 32 centimes…

L’autre jour je suis arrivée avec 3 clémentines prises en vrac sur mon plateau. Le caissier me dit : « c’est idiot vous auriez pris le sachet ça vous aurait coûté moins cher ! » La perche tendue, je la saisis et je leur dis que justement je voulais leur parler de leurs sachets de clémentines et de tous les déchets qu’ils génèrent. Son voisin de caisse est le responsable du restaurant et entre dans la discussion, il dit à son caissier de me faire le prix du sachet et je retente de lui expliquer que là n’est pas le problème mais plutôt dans le fait de proposer tout ce plastique facile à prendre et à jeter.
Il commence à m’expliquer que c’est un boulot pour eux de les mettre dans des sachets car tout arrive en vrac, mais… d’autant plus !! Pourquoi ne les laissent-ils pas en vrac avec un sachet en papier à disposition pour ceux qui le souhaitent ? Si le lot de 3 bénéficie d’une réduction pourquoi ne pas mettre une pancarte l’indiquant au lieu de dépenser de l’énergie à préparer les lots ?
Est-ce que ça marcherait aussi bien ? Je n’en suis pas sûre hélas … Mais c’est comme les sacs en plastique payants aujourd’hui dans la plupart des supermarchés, bien sûr que c’était plus facile avant mais si on ne donne pas un petit coup de main au consommateur il ira toujours vers la facilité…

Bref au bout de 5 minutes et de 2 caisses bloquées, la file aux caisses avait triplé et les gens commençaient à me jeter des regards noirs… j’ai battu en retraite, je ne changerai pas le monde aujourd’hui !

lundi 18 novembre 2013

Le poisson c'est (c'était) bon pour la santé...

Je sais pas vous, mais moi, on m'a toujours dit que le poisson c'était bon pour la santé, qu'il fallait en manger souvent (plus que la viande en tout cas) et qu'en plus, ça avait moins de conséquences négatives sur l'environnement que l'élevage de bovins.

Dernièrement, je suis plutôt en train de me dire que la viande ou le poisson c'est pareil, même combat: il vaut mieux en manger beaucoup moins et de meilleur qualité, voire devenir végétarien ...

Alors tout a commencé par un reportage sur le saumon de Norvège, je vous mets ici le lien et si vous ne l'avez pas vu je vous conseille de prendre le temps de le voir:
http://www.youtube.com/watch?v=AC-QNzviB2M

En résumé, le saumon d'élevage en Norvège est gavé de pesticides (diflubenzuron). C'est tellement mauvais pour la santé que, là-bas, ils ont interdit aux femmes enceintes et aux enfants d'en manger (ou ils leur ont conseillé de fortement diminuer leur consommation). Dans les autres pays d'Europe on ne nous dit rien comme si on était immunisé aux pesticides… et pourtant on mange bien le même saumon! Encore un beau lobby!
Et puis comme la mer est à tout le monde et que les filets ne sont pas étanches sachez que les saumons sauvages ont droit à leur quota de pesticides aussi!

Comme si les pesticides n'étaient pas suffisants on a appris aussi que tous les autres poissons étaient gavés de mercure:
http://www.notre-planete.info/actualites/actu_3653_poisson_mercure_sante.php
Pour le coup là ils nous conseillent de manger du saumon, mais juste parce que l'étude est focalisée uniquement sur le mercure:
Tableau récapitulatif des poissons et des recommandations de consommation par rapport à leur concentration en mercure
Source : Biodiversity Research Institute / notre-planete.info
Espèces de poissons
Ne pas consommerMarlin, maquereau roi, espadon, thon rouge du pacifique (présent dans certains sushis)
Ne consommer qu'une fois par moisThon albacore, thon jaune, thon obèse, thon listao, hoplostèthe orange, tassergal, mérou, merlu, grenadier, vivaneau
Ne consommer qu'une fois par semaineBar, anchois, chinchard, sardine, flet.
Ne consommer que 2 fois par semaineHareng, maquereau tacheté, mulet, morue
Consommer à volontéAiglefin, saumon


Bon et puis histoire d'en rajouter une couche y'a le chalutage en eaux profondes, et là c'est carrément un désastre écologique. Penelope l'explique en BD ici et ça vaut vraiment le coup de le lire:
 http://www.penelope-jolicoeur.com/2013/11/prends-cinq-minutes-et-signe-copain-.html

Ca fait rêver ce mélange de destruction des fonds sous-marins et de lobby économique.
A la fin il y a le lien vers une pétition lancée par une association (http://petition.bloomassociation.org), je suis pas très pétition mais là je me dis que ça vaut le coup de le tenter, et je vous invite à faire de même!

Je complète cet article avec un lien vers l'article de rue89 qui en parle et surtout donne le lien vers la vraie conférence à l'origine de la BD: très intéressant à regarder:
http://www.rue89.com/2013/11/19/bd-donne-envie-mobiliser-contre-chalutage-profond-247635

Et il semblerait qu'un reportage sur le saumon de Norvège passé dans Envoyé Spécial ait relancé la polémique ces dernières semaines, je ne l'ai pas encore vu mais il semble qu'il soit en ligne avec le reportage ci-dessus.

samedi 9 novembre 2013

Ce midi j’ai pas le temps, je vais prendre un sandwich !

Comment fait-on pour ne pas générer plein de déchets quand on est pressé ? J’ai été confrontée à cette problématique cette semaine. Je n’avais pas pris de déjeuner à emporter depuis que j’avais commencé ma démarche : soit je mange au restaurant d’entreprise, soit j’apporte ma « gamelle » préparée chez moi.

Mais cette semaine j’ai eu un imprévu qui m’a obligée à prendre un déjeuner à emporter… et je me suis rendu compte de la difficulté du zéro déchet dans ce cas-là !

Airbus et Sodexo encouragent pourtant à limiter nos déchets : si on garde notre sac en papier et le réutilisons 10 fois (il est tamponné à chaque passage), nous avons le droit à un dessert ou une boisson gratuit. Ces sacs en papier sont maintenant décorés de conseils de tri :


Même si je trouve que leurs conseils sont un peu limités :
Bouteille/canette => poubelle bleue (recyclage chez airbus)
Déchets putrescibles ou odorants => poubelle jaune (poubelle classique)
C’est d’autant plus dommage car au restaurant d’entreprise il y a beaucoup plus de possibilités de tri dont une poubelle pour les pots de yaourts et c’est bien le seul endroit où j’ai vu cette possibilité-là !


Voici le contenu de mon déjeuner d’hier :


Auquel il faut ajouter couverts en plastique et serviette en papier. Chaque mets est entouré d’un contenant : plastique, verre, papier ou carton (salade, sandwich, soupe, dessert…)

J’ai essayé de choisir le moins impactant : un baggle qui était entouré d’un sachet en papier que j’ai mis dans la poubelle bleue car il n’était pas sale et un yaourt en pot en verre recyclable mais j’ai jeté le contenant de ma soupe dans la poubelle jaune. Pour les couverts je peux anticiper en ayant toujours dans mon tiroir des couverts réutilisables.

Comment faire pour concilier manger vite/ générer peu de déchets ? J’ai peur que ces concepts n’aillent pas très bien ensemble…

vendredi 1 novembre 2013

Les biscuits

Vous avez déjà remarqué le nombre d'emballages qu'il y a autour d'un biscuit? Une boîte en carton, un film plastique, un moule en plastique, des emballages individuels en plastique.... Et les boîtes de biscuits bio sont les pires! Moins de gâteaux, plus d'emballages!

Du coup je me suis mise à faire mes cookies, j'ai fait ma 2ème fournée avec une nouvelle recette le week-end dernier, ils ne sont pas encore exactement comme je voulais mais ils ont eu beaucoup de succès! Oui parce que sans le vouloir j'en ai fait pour un régiment ! Du coup nos collègues en ont bien profité! Une fois dans des bocaux en verre, ils ne prennent pas l'humidité ni ne sèchent.




Et puis un cookie  + un yaourt maison ça fait un super dessert!

dimanche 27 octobre 2013

A la boulangerie


Ce matin, je suis allée acheter quelques viennoiseries et du pain à la boulangerie.
Au moment de choisir mes viennoiseries je lui ai demandé si elle pouvait les mettre dans un sac en tissu que j'avais apporté. Elle me répond "Oui bien sûr pas de problème"
Au moment de prendre la baguette elle tend le bras vers le rouleau de papier et je l'arrête: 
"Pas besoin de papier, merci! 
-Ah d'accord
-J'essaye de limiter mes emballages
- Ah si tout le monde faisait comme vous! Tout le monde demande plus de papier, plus de sacs: on dirait qu'ils n'ont plus de mains mais uniquement des crochets. Pauvre terre, personne n'en prend soin!"
Pas d'étonnement mais de la tristesse et de la résignation.

Alors je me pose la question: Est-ce que le simple fait d'acheter du pain sans emballage devient un acte politique?  

mardi 22 octobre 2013

Le marché


Le week-end dernier on est allé au marché Victor Hugo. Toujours dans notre optique zéro emballage nous avions apporté sacs en tissu et Tupperwares de différentes tailles.

Le poissonnier a fait une tête bizarre lorsqu'on lui a tendu un large Tupperware pour y mettre la sole mais a plutôt réagi positivement. En quelques lignes:

"- Alors comme ça vous êtes contre le plastique?
- Non, on essaye simplement de limiter nos déchets en limitant les emballages.
- Ah d'accord. Finalement c'est bien pour moi, si tous mes clients faisaient pareil j'économiserai le prix des sacs plastiques!"

Plutôt positif, même si ... On a réussi à éviter les sacs plastiques avec nos tupperwares, nous avons dû accepter les feuilles en papier qui entouraient la sole et les blancs de poulet. Ils s'en étaient servis pour peser. 

Le problème c'est que ces feuilles ne sont pas recyclables car plastifiées!
La prochaine fois on essaiera de demander à mettre le produit directement dans le contenant qu'on apporte...

Pour les fleurs ça n'a pas été aussi simple que je le pensais non plus... Quoi de plus naturel que des fleurs coupées? Et bien on a dû faire deux fleuristes pour trouver les fleurs qui me plaisaient non entourées de plastique et on a quand même accepté de les entourer d'une feuille de papier pour éviter de les détruire dans le métro...

Pas simple le zéro emballage!!

samedi 12 octobre 2013

Premières courses


Je décide de faire mes premières courses, au retour de notre voyage, au Biocoop des Minimes, magasin où nous allons déjà souvent mais cette fois en plus de penser au bio et au local je vais faire attention aux emballages. Il y a beaucoup de choses en vrac : farine, pâtes, œufs, cookies, thé, œufs, produits ménagers…
Je suis venue avec deux grands cabas en tissu, une glacière souple, une boîte d’œufs vide et un bidon de lessive vide. Je me trouve plutôt bien préparée : j’aurai pu aussi prévoir des contenants pour le vrac, les fruits et légumes car je suis obligée de prendre des sachets en papier sur place… Béa Johnson, elle, prévoit des sachets en tissu pour le « sec » et des bocaux en verre pour l’ « humide ». En sortant du magasin avec un sac sur chaque épaule, écrasée sous le poids, je me dis que si j’avais apporté des bocaux en verre je n’aurai vraiment pas pu les porter et que ça n’est pas envisageable. Je me dis aussi que j’ai bien fait de prendre ma voiture car ni à pieds ni à vélo je n’aurai pu ramener tout ça chez moi… Mon bilan : j’ai pris deux produits sous emballages : des pains à burgers et deux steaks… on avait vraiment envie de manger des burgers ce soir et pas le temps de faire les pains même si on l’a fait d’autres fois…

En rentrant c’est mon mari qui me donne une solution intermédiaire pour les contenants : apporter les sachets en papier pour les réutiliser et des tupperwares pour ce qui est « humide ». Puis transvaser dans des bocaux en verre à la maison.
Le lendemain il passe d’ailleurs à la crèmerie « Tout un fromage », avenue des Minimes, pour remplir un tupperware (en plastique certes mais réutilisable). La crémière est étonnée mais ne fait pas de difficultés, pour faire mieux la prochaine fois il faudra qu’on pense à tarer la balance avec notre contenant ! Miam de la bonne crème fraiche bien épaisse !!


En fin de semaine, nos courses suivantes sont encore plus efficaces : on y va en scooter tous les deux. Cette fois on va à Ferme Attitude (23 rue d’astorg) : « Ferme Attitude est le premier magasin de producteurs en centre ville qui accueille près de 100 producteurs à 250km autour de Toulouse,  des agriculteurs et éleveurs locaux en agriculture raisonnée qui pratiquent le circuit court et livrent chaque jour des produits frais à des prix producteurs. » On y est déjà allé quelques fois et je pense que l’intérêt est surtout sur les fruits et légumes. Pour le reste il y a beaucoup de conserves et la viande est sous plastique (et sous vide). On hésite à prendre du poulet sous vide et finalement on le repose en arrivant à la caisse : c’est trop bête de prendre de la viande sous plastique. Pour les fruits et légumes, on a pensé à apporter les sachets en papier à réutiliser et les cabas : bilan zéro emballage !
On repasse à la crèmerie pour acheter du beurre et du lait : le beurre est enveloppé d’un papier (mais même Béa Johnson semble ne pas avoir trouvé de solutions pour le beurre) et le lait est cru et sous emballage plastique. Comme je suis enceinte le lait cru n’est pas très adapté, en plus on espérait des bouteilles en verre consignées… Tant pis on ne prend que le beurre (et un morceau de délicieux comté) et on achète du lait en contenant carton en attendant de trouver mieux.