mardi 18 février 2014

Ma démarche et ses critiques

Quand on rentre officiellement et publiquement dans la démarche de vouloir "faire mieux", on se confronte très vite aux sceptiques, à ceux qui critiquent, qui cherchent à vous piéger, à vous mettre en défaut. Il semblerait, lors de ces conversations, que si on n'est pas dans l'extrême alors cela ne sert à rien. Si on a des contradictions alors mieux vaut ne rien faire du tout.

Je n'ai jamais dit que je voulais être parfaite dans ma démarche, que je détiens la raison ou encore que les autres devraient faire comme moi. Je le répète: mon but est simplement de mettre par écrit mon cheminement et de donner des idées ou des adresses à ceux que ça intéresse. Mon but est de simplifier mon mode de vie afin de l'améliorer. Je suis persuadée que cette démarche me permettra d'être plus sereine et plus en harmonie avec moi-même.

Souvent, lorsque je commence à expliquer qu'on essaye de réduire les emballages et nos déchets mais aussi le nombre d'objets qui nous encombrent, on me dit: et ton iphone c'est écolo? Et ta baignoire ? Et vos voyages en avion? 

Je ne sais pas si c'est la mentalité française qui veut ça ou si c'est simplement qu'il est plus facile d'attaquer que d'apprécier le positif. J'ai une copine qui m'a dit qu'elle s'était mise à trier le verre. Et je trouve ça super car elle ne le faisait pas avant. Cela semble peu pour certains mais je sais que c'est une victoire et il faut simplement l'apprécier.

D'autres copines qui se sont lancées aussi dans la démarche de réduire leurs déchets se voient immédiatement attaquées dès qu'elles oublient de prendre un sac en tissu ou se servent d'une serviette en papier. Comme si trouver la faille était plus important que de valoriser les efforts. Comme si l'écart d'un moment réduisait à néant tous les bons gestes réalisés avant.

Pour ma part, je ne suis pas prête à renoncer à ce que j'estime faire partie de mon confort: mon iphone, prendre des bains de temps en temps et les voyages en font partie aujourd'hui. Ce sont mes limites. Chaque personne a ses propres limites qui peuvent paraitre ridicules à certains ou extrêmes à d'autres. Je n'irai pas non plus à l'encontre de ce que je ressens au plus profond de moi juste parce que c'est plus écolo. L'essentiel est de faire mieux avec ce qu'on est et surtout de définir "son mieux".

Ce qui est drôle c'est que quand je parle de Béa Johnson et de son 1 litre de déchet par an, on me dit qu'elle est excessive. Et pourtant elle aussi doit essuyer des critiques régulières, j'ai retrouvé le passage de son livre pour vous et je pense qu'il résume assez bien ce que je ressens:
"Pour d'autres il (notre style de vie) n'est pas assez extrême car nous achetons du papier toilettes, mangeons de la viande une fois pas semaine et prenons l'avion de temps à autre. Ce qui compte à nos yeux, ce n'est pas ce que les gens pensent mais ce que notre style de vie nous apporte, à nous."

5 commentaires:

  1. Tout ce qui est excessive devient insignifiant. Ceux qui ne veulent pas faire un effort pour améliorer notre environnement sont contents de trouver la faille chez les autres pour justifier leur façon de vivre "contra natura". Améliorer notre environnement ne veut pas dire arrêter de vivre en société, une société qui nous conditionne mais dont on veut se libérer le plus possible. Vouloir l'impossible devient ne rien vouloir faire. Si chacun fait un geste nous verrons des résultats inattendus. Aller faire ses courses quotidiennes à vélo (pain, légumes, viande, fruits) ne m’empêche pas d’aller une fois par mois en voiture au supermarché qui se trouve à des kilomètres pour acheter les produits plus lourds, mais j’ai évité les déplacements d’entre 1 et 3 km tous les jours qui empoisonnent nos villes avec des gaz irrespirables. On pourrait trouver des exemples équivalents partout et chez tout le monde.

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  2. Je ne sais pas si je fais partie de tes "copines" mais j'ai plus souvent des remarques et des questions constructives de la part des gens, qu'ils soient proches ou pas. Il y a aussi quelques moqueries mais la plupart du temps de façon sympathique. Les personnes sont surtout curieuses et intéressées par la démarche si elles le relèvent mais c'est TRES important de ne pas être moralisateur et de le faire pour soi sans l'imposer aux autres.

    Finalement, le message passe bien et ça fait plein de petits :)

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    1. Oui heureusement c'est le positif qui l'emporte! En général, comme tu le dis, les gens sont plutôt réceptifs et ont même tendance à tenter 2/3 trucs après. Mais le genre de conversation que je décris est décourageant et fatigant, heureusement ça reste épisodique!

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  3. keep it up Vanessa!
    Je me disais justement il y a quelques temps, que si j'avais déjà réagit sur ton blog je n'avais pas encore écrit que je le trouvais bien.
    Tu parles de contradictions, c'est vrai, on y est tous confrontés (même monsieur Rabhi parle de ses propres contradictions dans son dernier livre "Semeurs d'espoir"). Et finalement, est-ce un mal? C'est bien d'en parler, de se demander comment on va faire mieux la prochaine fois, est-ce qu'on en a envie ou pas, etc. Ca permet de nous interroger sur cette démarche et de la faire évoluer.

    Quand des gens nous font ce genre de remarques, on pourrait décider de répondre par "oui c'est vrai c'est une contradiction, comment toi tu y remédierais?". C'est une manière de relever une critique pas très constructive et d'intégrer cette personne dans ta démarche.

    Mais comme des fois c'est difficile de faire ça, parce que c'est vrai que ça déprime un peu: merci pour ce blog, continue!!

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